jeudi 22 octobre 2009

À la recherche de deux «monstres sacrés» du Fantastique des années pulps aux USA : ROBERT E. HOWARD et CTHULHU !

L'été 2009 nous a apporté deux superbes ouvrages consacrés l'un à un des plus extraordinaires auteurs des pulps américains de l'entre-deux guerre et l'autre à une des créations devenues mythique de ces mêmes magazines, plus particulièrement de Weird Tales.

Échos de Cimmérie, dirigé par Fabrice Tortey et consacré à l 'oeuvre et au personnage de Robert E. Howard est une des plus belles réalisations des Éditions de L’Oeil du Sphinx à ce jour. Cette anthologie d’articles (avec en prime 2 fragments et 2 poèmes inédits mais qui, honnêtement, ne resteront pas dans les mémoires) réunit certains des meilleurs spécialistes français et américains de Howard aux côtés de Fabrice Tortey, comme «l’historique» et incontournable Glenn Lord, Don Herron, Patrice Louinet, Donald Sidney-Fryer, Patrice Allart ou Simon Sanahujas, mais aussi des amateurs éclairés des écrits du Texan, comme Joseph Altairac ou Michel Meurger.

L’ouvrage est principalement orchestré autour d'une partie biographique et une autre d'étude littéraire. L’ensemble, presque partout de très bon niveau, est dominé par le long texte de Fabrice Tortey : «Robert Howard : de l’ombre vers le jour», quelques 80 pages serrées sur 2 colonnes (le livre est large !) retraçant la vie souvent pénible d’un Howard en proie à un environnement familial et économique souvent stressant, à des problèmes divers et variés avec ses éditeurs, et à ses propres démons intérieurs. L'enquête passionnante de Fabrice Tortey dévoile enfin la «vraie vie» de Howard, dissipant nombre de clichés, de légendes et de mensonges purs et simples pour révéler un homme étonnant et fascinant. Rien que ce texte, qui couvre un quart du livre, vaudrait déjà à lui tout seul l’achat d’Échos de Cimmérie… L’influence essentielle de Jacques Bergier puis de François Truchaud dans l’introduction de Robert Howard en France y figurent également en bonne place ainsi qu’une imposante bibliographie de fin de volume.

Sous une belle couverture de Frank Frazetta, illustré de photos pas toujours connues et de dessins de Christian Broutin, auxquels s’ajoutent des couvertures de Jean-Michel Nicollet et Philippe Druillet réunies dans un cahier couleurs central de 16 pages hors-texte, Échos de Cimmérie est un bel objet de bibliothèque doublé d’une somme érudite sans jamais être assommante.

L'autre volume qui nous intéresse ici, Les nombreuses vies de Cthulhu de Patrick Marcel, aux Moutons Électriques, est une «première» dans la collection «La Bibliothèque Rouge» dont les livres tournent autour d’un héros de fiction devenu mythe et qui voit dans se dévoiler sa vraie-fausse biographie dans laquelle interviennent en s’entrecroisant univers réels et fictifs. Car avec l’abominable Cthulhu créé par H. P. Lovecraft, on peut difficilement parler de «héros» au sens habituel du terme, même si August Derleth a créé par la suite un «Mythe de Cthulhu» destiné à chapeauter les centaines de romans, de nouvelles et de poèmes liés aux agissements de tout le panthéon des Grands Anciens.

Spécialiste bien connu du fantastique, Patrick Marcel a orchestré sa «biographie» fictive autour de la brève sortie des eaux, le 23 mars 1925. de la cité fantôme et effrayante de R’lyeh et de l’apparition horrible et fugitive de l’immense Cthulhu qui y séjourne depuis des éons. Cet épisode est, comme chacun sait, le moment fort d’une des nouvelles les plus connues de H. P. Lovecraft, «L’appel de Cthulhu». Mais, au grand désespoir de bien des fans du tentaculaire «Mythe de Cthulhu», Patrick Marcel a préféré faire l’impasse sur la quasi-totalité des nouvelles et romans de celui-ci pour n’utiliser que les écrits de HPL, bien sûr, et ceux des pères fondateurs tels que Robert Bloch, Frank Belknap Long, Robert Howard, etc. Il faut dire que la tâche était colossale et sans doute ingérable notamment par le fait que le Mythe ne brille pas toujours par sa cohérence…

Patrick Marcel s’est attelé à une restauration d’une réalité terrible dont les morceaux étaient éparpillés sans qu’on s’en doute aussi dans les œuvres de Victor Hugo, de Conan Doyle, de Jean Ray et d’autres auteurs, certains fort surprenants… Après ce voyage plein de virtuosité littéraire, le lecteur a droit à 30 pages d’une chronologie du Mythe de Cthulhu vue comme un document historique valant le détour, puis à une biographie de HPL d’une douzaine de pages, utile pour se rafraichir la mémoire, suivie de la bibliographie exhaustive des œuvres citées dans le livre.

Les nombreuses vies de Cthulhu se termine sur deux nouvelles de Peter Cannon et Kim Newman, spécialistes s’il en est des univers fictifs croisés. A noter aussi a superbe couverture de Sébastien Hayez et l'impressionnante l'iconographie en N&B qui réjouissent l'oeil du lecteur...

Une interview de Patrick Marcel est disponible sur le site du Cafard Cosmique, ici :
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Échos de Cimmérie ; hommage à Robert Ervin Howard (1906-1936)
Sous la direction de Fabrice Tortey
L’œil du Sphinx, coll. «La bibliothèque d’Abdul Alhazred», 2009, 318 p. 35 Euros.

Chez Amazon France soit vers l’efficace librairie Atelier Empreinte liée de près à cet éditeur (aller à cette page : http://www.atelier-empreinte.fr/echosdecimmeriehommagearobertervinhoward19061936-p-2699.html ).

Les nombreuses vies de Cthulhu
Patrick Marcel
Les Moutons Électriques, coll. «La bibliothèque rouge» #15, 2009, 302 p. 28 Euros.


Dans n’importe quelle grande librairie traditionnelle ou en ligne française, soit directement chez l’éditeur http://www.moutons-electriques.fr/livre.php?p=intro&n=74 .

RDN

jeudi 24 septembre 2009

DUMAREST en BD : Les Vents de Gath, L'AVENTURIER DES ÉTOILES T1, chez Soleil !


E. C. TUBB est décédé à l'âge de 91 ans à Londres le 11 septembre 2010...

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En librairie le 23 septembre 2009 !

Pour toute l'Amérique du Nord, hors Québec, disponible chez
Amazon Canada : www.amazon.ca

Large-size (23 cm / 32 cm) hardcover comic book with 46 p. in full colours.



DUMAREST - L’AVENTURIER DES ÉTOILES

Scénario : Richard D. Nolane
Dessin et couleurs : Chrys Millien
Couverture : Benjamin Carré

Dans cette Galaxie sauvage d’un futur lointain, plus personne ne se souvient de la Terre… Pour ceux qui connaissent encore ce nom, celui-ci n’évoque plus qu’une simple légende tournant autour de la naissance de l’Humanité.

Plus personne, sauf Earl Dumarest. Lui est sûr d’être né sur ce monde désolé et il va se mettre en tête de le retrouver coûte que coûte ! Mais il va aussi très vite s’apercevoir que sa quête dérange bien du monde qui n’aime pas l’être… À commencer par le Cyclan, l’Intelligence inhumaine qui est en train de s’infiltrer derrière les pouvoirs des innombrables planètes colonisées.

La mort devient alors une compagne fidèle de L’Aventurier des Étoiles dans cet univers dur et violent où pourtant rien ne semble être subitement plus dangereux que d’évoquer le simple nom de la Terre…

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La saga de Dumarest est un classique du Space-Opera anglo-saxon avec son héros parti à la recherche de la Terre et son fameux Cyclan dont la perfidie sans borne a peut-être inspiré en partie celle de Darth Vador (il est difficile d'imaginer que George Lucas n'ait pas connu cette série alors à son pic de célébrité…)...


(E. C. Tubb en 2001, photo P. Harbottle)

L’auteur, Edwin C. Tubb (né en 1919 et toujours fidèle au poste à 90 ans !), est un personnage de la SF britannique, avec un très grand nombre de romans et de nouvelles à son actif depuis le début des années 1950, dont le fameux Navire Étoile. E. C. Tubb est célèbre pour son talent de conteur d’aventures, et celles de Dumarest ont été traduites dans de nombreux pays.

Les 32 romans formant le premier Cycle de la saga sont parus entre 1967 et 1992. Ils ont été publiés en format poche en France par le groupe des Presses de la Cité associé à Gérard de Villiers, à mon instigation et sous ma direction et celle de Bianca von Heiroth et de Véronique Kerbrat. J'ai en outre traduit tous les romans à partir du #14. Un 33e roman, Child of Earth, est sorti en décembre 2008 aux Etats-Unis dans un tirage spécial et limité chez l'éditeur américain Homeworld Press. Une réédition intégrale sous forme de beaux volumes omnibus grand format est aussi en cours en Italie.

(Homeworld Press, USA, 2008)

Je suis donc, on s'en doute, particulièrement content d'avoir pu intéresser Mélanie Turpyn, la directrice de la collection «Cherche Futurs» et les éditions Soleil à lancer une adaptation BD et encore plus à en assurer moi-même la scénarisation...! En plus, travailler avec Philip Harbottle, agent et ami de longue date de E. C. Tubb, est un réel plaisir. Cette adaptation BD incorpore un prologue inédit sur l'évasion du jeune Dumarest de la Terre afin de ne plus être obligé de le rappeler par la suite comme c'est le cas dans dans chaque roman. Bien entendu, adaptation en 40 planches (46 moins les 6 du prologue...) veut forcément dire modifications de l'histoire originale pour la condenser ici et là mais l'ambiance et le scénario général du roman ont été conservés, qu'on se rassure !

Enfin, pour en savoir plus, se reporter au chapitre un peu consistant que j'ai rédigé sur E. C. Tubb et la saga de Dumarest pour l'excellent livre Space Opera ! de André-François Ruaud et Vivian Amalric paru au printemps 2009 aux Éditions des Moutons Électriques.

T1 : LES VENTS DE GATH

Sur Gath, cul-de-sac des lignes spatiales, on dit que les morts de toute la Galaxie peuvent venir parler aux vivants qui le désirent. Comme par exemple la Matriarche de Kund qui a pris le risque, comme tant d’autres dirigeants planétaires, de demander l’assistance d’un cyber, un conseiller déshumanisé du Cyclan.

Et c’est justement par la faute de la Matriarche que Dumarest se retrouve piégé sur Gath, devant affronter à mains nues le tueur monstrueux du richissime et dégénéré Prince d’Emmened de passage sur cette planète perdue, pour tenter de trouver l’argent nécessaire pour repartir.


(Première édition française, Nouvelles Éditions OPTA, coll. «Galaxie-bis» #40,
1975, couverture de Bilal)

Mais voilà, il y a aussi la belle Seena Toth qui va peut-être prendre le trône de Kund, il y a Dyne le cyber aux plans froids et tortueux qui semble manipuler la situation, ceci sans oublier cette Terre dont le souvenir hante Dumarest. Et ce ne sont pas les chuchotements des morts, alors que se mettent à souffler Les Vents de Gath, qui vont arranger la situation…

Les bonnes critiques s'accumulent sur le net :

RDN

vendredi 18 septembre 2009

L'Héritage Maudit de Rennes-le-Château : le 13eme HARRY DICKSON chez Soleil !

En librairie depuis la mi-septembre 2009


Dessin Olivier Roman - Nouvelle maquette de dos de couverture

Scénario : Richard D. Nolane

Dessin : Olivier Roman

Couleurs : Olivier Astier

Genre : Détective de l’Occulte

Janvier 1917, l'abbé Bérenger Saunière meurt à Rennes-le-Château, dans l’Aude, après avoir fait des révélations qui horrifient son confesseur... Douze ans plus tard, Daniel Braun, un ésotériste aux idées dérangeantes sur la nature du Christ et passionné par la recherche psychique, est retrouvé assassiné dans sa maison de Carcassonne. Il avait rendez-vous avec son ami Linyon St. Yves au moment de son étrange et horrible mort !

Harry Dickson et Tania Symons arrivent donc à la rescousse dans le sud de la France. Très vite ils se retrouvent sur la piste d'un certain Otto Rahn et dans le collimateur de l'aventurière Roxane de Mornay qui a un compte personnel à régler avec Harry Dickson depuis l'épisode des Amis de l'Enfer (HD #3). Mais Asmodée, le diable de l'église de Rennes-le-Château, attend déjà patiemment son heure...

Après Le Diable du Devonshire en 2008, Harry Dickson se retrouve confronté à nouveau à un authentique mystère jamais élucidé : celui du Trésor de Rennes-le-Château… Et pour la première fois dans la série, c’est en France que Harry Dickson mène l’enquête !

Plus que jamais, et pour le plaisir de la chose, de l'aventure fantastique débridée telle qu'on la pratiquant dans les pulps d'avant-guerre avec aussi en toile de fond les Cathares, Montségur et quelques clins d'oeil au Da Vinci Code...

RDN

vendredi 4 septembre 2009

2009 : centenaire de la naissance d'AUGUST W. DERLETH, 80eme anniversaire de sa première publication en France et 70eme anniversaire d'ARKHAM HOUSE !

Né en 1909 dans le Wisconsin, aux USA, August W. Derleth sera pour toujours l'homme sans qui H. P. Lovecraft ne serait resté qu'un auteur de pulps parmi tant d'autres et connu seulement des spécialistes au lieu d'être un écrivain mondialement célèbre comme il l'est aujourd'hui.

Sans August Derleth, il est également probable que jamais le Mythe de Cthulhu n'aurait atteint ce stade de culte planétaire qui est le sien aujourd'hui. Sans August Derleth (et son compère Donald Wandreï), il n'y aurait jamais eu une maison d'édition baptisée Arkham House qui, de 1939 jusqu'à nos jours a proposé un catalogue resté inégalé de romans, de recueils et d'anthologies, principalement de fantastique et d'horreur. Bref, sans lui, le monde du fantastique ne serait pas tout à fait ce qu'il est de nos jours et je trouve bien injuste que le centenaire de sa naissance soit ignoré à ce point chez nous...


August Derleth a commencé à publier dans Weird Tales en 1927, donc à l'âge de 18 ans, et n'a plus jamais cessé d'écrire jusqu'à sa mort prématurée en 1971 suite à une ancienne et tenace faiblesse cardiaque. Il est surtout connu pour ses histoires du Mythe de Cthulhu (écrites à partir de fragments de textes laissés par Lovecraft ou en solo) mais c'est oublier qu'il fut un bon auteur fantastique (voir ses recueils L'Amulette tibéthaine et Le fantôme du lac publiés par NéO dans les années 1980) et un «holmesien» de bonne tenue comme le montrent les nombreuses enquêtes de son détective Solar Pons dont une petite partie a été traduite fin des années 1950, début des années 1960, dans Le Saint Magazine. Enfin il est aussi reconnu aux USA comme un écrivain régionaliste de talent avec ses romans sur son Wisconsin natal.



Ce qu'on sait moins c'est que August Derleth fut publié pour la toute première fois dans notre pays bien avant sa nouvelle policière dans Le Yard en 1950, le 4 août 1929 dans Le Dimanche Illustré, pour être précis. Il y a donc tout juste 80 ans ! La nouvelle, une short story d'horreur, couvrant une demi-page du journal, s'intitule «Le cercueil de Lissa» («The coffin of Lissa», Weird Tales, octobre 1926) et était illustré par un grand dessin en N&B malheureusement imprimé sans grand soin.



(cliquer sur les deux parties de l'image pour les agrandir : on notera que
le texte est signé Auguste (sic) W. Derleth... Ceci n'est qu'une
iconographie : reproduction écrite du texte de AWD interdite sans autorisation)

On a pu reprocher à August Derleth quelques pratiques éditoriales déplacées (le rewriting abusif de certains textes d'auteurs célèbres ou d'avoir tiré jusqu'à la corde sur la moindre ligne inédite de Lovecraft, par exemple...) mais il est sans discussion une figure indéboulonnable et historique de la littérature fantastique. Pour plus de détails, on peut aussi consulter la fiche Wikipedia en français consacrée à August W. Derleth ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/August_Derleth

Et merci à Charles Moreau pour le numéro du Dimanche Illustré.

RDN

lundi 17 août 2009

BD et AVIATION : LES TIGRES VOLANTS en ALLEMAGNE, c'est parti !



Comme annoncé voici quelques mois, la traduction du premier tome de ma série LES TIGRES VOLANTS (parue chez Soleil et dessinée par Molinari) vient d'être publié en juin 2009 en Allemagne par l'éditeur Comicplus+ sous le titre de THE FLYING TIGERS 1 : Bomben auf Rangoon.
T2 à paraître en novembre 2009.

RDN

dimanche 19 juillet 2009

UN TEXTE INÉDIT DE JIMMY GUIEU dans l'anthologie hommage chez RIVIERE BLANCHE !

Bonne nouvelle ! Suite à une redécouverte dans un tiroir métallique caché et débloqué par la manière forte dans mes archives, il y aura un texte inédit de Jimmy Guieu dans l'anthologie qui va lui être consacrée chez Rivière Blanche. Je pensais ce texte perdu à jamais alors qu'il se terrait bien protégé dans un classeur !
Le texte est de 1996. C'est une très longue lettre de 7 pages dactylographiées au texte serré (presque 20.000 signes) dans laquel Jimmy avait répondu à quelques questions que je lui avait posé sur ses souvenirs du début de l'ufologie. Pas de «révélations fracassantes» là-dedans mais un agréable texte à lire et qui renferme son petit lot d'informations sur une période désormais bien lointaine...

J'en profite pour rappeler que l'anthologie, si elle est déjà bien avancée, reste toujours ouverte à de nouvelles contributions. Je redonne le lien pour l'appel à textes :

À vos claviers !

RDN

samedi 20 juin 2009

WENDIGO, une nouvelle revue fantastique aux Éditions de l'OEIL DU SPHINX !


Les éditions de l’Oeil du Sphinx ont le plaisir de vous annoncer la naissance le 6 janvier 2011 de la revue/livre



WENDIGO

publiée sous la direction éditoriale de Richard D. Nolane
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Cette revue rendra hommage à la littérature fantastique sous toutes ses formes (fantastique pur, SF, horreur, fiction ésotérique, aventures extraordinaires, «réalisme fantastique», insolite, etc.) telle qu’elle fut publiée du XIXe siècle jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, en France et ailleurs.

WENDIGO
présentera des inédits étrangers, essentiellement anglo-saxons, mais aussi des reprises de textes en français difficiles à trouver aujourd’hui et/ou «charcutés» initialement à la traduction.
Tout en se voulant d’une certaine érudition, notamment dans la présentation de ses auteurs, la revue restera avant tout un lieu convivial de dégustation de fictions.

WENDIGO
n’aura pas de périodicité fixe mais, fruit d’un travail bénévole, fera de son mieux pour ne pas faire trop attendre ses lecteurs entre deux numéros.
La revue est au format habituel des livres de l’OdS (14/22,5 cm), pour 172 p., et sera illustrée en couverture (couleurs) et en intérieur (N&B) par des reprises de dessins d’époque. Le tout pour un prix des plus raisonnables puisqu'il se monte à 15 Euros (+ 3, 50 Euros de port pour la France.

Pour tout contact ou suggestions concernant le contenu de la revue, écrire à Richard D. Nolane à cette adresse : gordon_pacha@hotmail.com

Editions de l’ŒIL du SPHINX, 36.42 rue de la Villette, 75019 Paris, Tél/fax 01.42.01.05.38, Mail ods@oeildusphinx.com

WENDIGO a son site ici :

RDN

mardi 16 juin 2009

Le SPACE OPERA avant STAR WARS : LE LIVRE !

En 21 chapitres auxquels s'ajoutent une préface de Gérard Klein et un avant-propos, André-François Ruaud et Vivian Amalric (secondés ici et là par quelques bons connaisseurs du genre) brossent un passionnant panorama du Space Opera avant l'irruption de Star Wars en 1977 qui allait modifier la donneet, surtout, faire découvrir ce pilier de la thèmatique SF à un immense public.

Mais s'il réserve des chapitres spécifiques au cinéma, aux serials, à Dan Dare, à Star Trek, au Docteur Who, aux comics strips et à la BD, c'est avant tout à la littérature qu'est dédié l'ouvrage.

On y trouve en effet des essais sur des acteurs majeurs comme Poul Anderson, Isaac Asimov, John Brunner, A. E. van Vogt, Hal Clement, James Blish, Nathalie Henneberg, Jack Williamson ou encore E. E. «Doc» Smith, mais aussi sur quelques uns de ces incontournables «petit maîtres» qui fournissent la véritable et solide texture du genre : E. C. Tubb, Eric Frank Russell, A. Bertram Chandler, James E. Gunn, Charles L. Harness, James H. Schmitz, Lloyd Biggle, Jr, Colin Kapp, Alexei Panshin, Louis Thirion ou Samuel R. Delany. Un chapitre sur le phénomène Perry Rhodan complète le tout.

Le livre ne se veut pas évidemment exhaustif mais se présente plutôt comme une invitation à retrouver ou à découvrir ces auteurs talentueux (dont les oeuvres sont disponibles en tout ou en partie en français...) au fil d'essais agréables à lire, bien informés et tous animés par la passion du connaisseur qui veut faire partager son plaisir. On est loin d'une compilation d'essais froids et académiques et s'il fallait définir ce livre en une formule, on pourrait dire qu'il est «le Grand Roman du Space Opera»...!

Et, pour le plus grand plaisir des yeux, Space Opera ! bénéficie d'une iconographie exceptionnelle de quelques 500 illustrations qui fait de lui un bel objet de bibliothèque auquel je suis plutôt fier d'avoir modestement participé en rédigeant le chapitre sur E. C. Tubb.


SPACE OPERA ! L'imaginaire spatial avant 1977
par André-François RUAUD & Vivian AMALRIC

avec la collaboration de J. M. Archaimbault, I. Ballester,
J.-D. Brèque, R. Colson, J. Gérard, C. Luce, R. D. Nolane,
E. Vonarburg et R. C. Wagner
Préface de Gérard Klein
Couverture de Sébastien Hayez

Les Moutons Électriques, coll. Bibliothèque des miroirs», 430 p., 28 Euros

Disponible en librairie où en vente directe chez l'éditeur via son site : http://www.moutons-electriques.fr/

RDN

lundi 15 juin 2009

ASTROARCHOLOGIE : un article de ROBERT CHARROUX publié en 1962...

L'année précédent la parution chez Robert Laffont de son premier best-seller, Histoire inconnue des Hommes depuis 100.000 ans, et alors que l'astroarchéologie ne fait encore que pointer son nez en France, Robert Charroux publie l'article reproduit ci-dessous, et au titre déjà fort évocateur, dans le magazine grand public et «people» avant la lettre, Noir et Blanc (#906 du 13 juillet 1962)...

(cliquer sur les deux images pour les agrandir et lire le texte)

RDN

lundi 8 juin 2009

Le T1 des DOSSIERS SECRETS DE HARRY DICKSON par BRICE TARVEL aux Éd. MALPERTUIS

J'ai eu le plaisir, voici quelques mois, de me voir proposer par Christophe Thill, un des deux fondateurs des Éditions Malpertuis, de préfacer un recueil d'aventures inédites de Harry Dickson, personnage cher entre tous à mon coeur de scénariste BD. Un recueil signé par Brice Tarvel, lui aussi scénariste BD, mais aussi auteur de plusieurs excellents livres fantastiques sous le nom de François Sarkel, les plus récents parus chez nos amis de Rivière Blanche...
Dans ces Dossiers Secrets, Brice Tarvel a su brillamment retrouver le verni délicieux des histoires parues en fascicules, avec leur caractère «outré» tout en restant maîtrisé pour que ce qui peut devenir vite un dérapage reste au contraire une qualité ! Il a même réussi à donner une épaisseur à ce mioche de Tom Wills, le bougre…

Débarrassé des impératifs d’une écriture «au kilomètre» pour fournir l’éditeur qui avait handicapé Jean Ray, Brice Tarvel livre donc ici un Harry Dickson appartenant à un univers anglo-saxon improbable, rêvé, et frappé de la marque du mythe anglais comme l’envisageaient les lecteurs continentaux de l’entre-deux-guerres n’ayant jamais mis les pieds sur le sol de la «perfide Albion». Et un tel Harry Dickson ne peut avoir qu’à affronter des menaces issues de la panoplie sans borne du fantastique populaire de son temps… Quoi de plus (sur)naturel, n'est-ce pas ?
Alors régalez-vous, ami lecteur, des réjouissantes inventions littéraires concoctées par Brice Tarvel pour notre bon vieux «Sherlock Holmes américain» ! Elles valent le détour, croyez-moi sur parole.

LES DOSSIERS SECRETS DE HARRY DICKSON T1
(La main maléfique suivi de L'héritage de Cagliostro)
par Brice Tarvel
Éditions Malpertuis
Collection «Absinthes, éthers, opiums»
Format 15,5/23,5 cm, 120 p., 2009, 10 Euros (+ 2 Euros de port)

Le site de l'éditeur (http://www.ed-malpertuis.com/index.html) n'étant pas à jour, il vaut mieux le contacter via son email pour commander le livre :

mailto:contact@ed-malpertuis.com

RDN

lundi 11 mai 2009

LE MONDE DU FLEUVE (NOIR)

Yahoo ayant annoncé l'arrêt de son hébergement gratuit de sites et de sa «filiale» Geocities, je vais devoir transférer mon site MONDES PERDUS et mon site personnel ailleurs.

J'ai donc commencé tout doucement le transfert des articles de MONDES PERDUS sur un nouveau site/blog intitulé LE MONDE DU FLEUVE (NOIR) qui est donc ouvert depuis aujourd'hui lundi 11 mai 2009 à cette adresse :


Ce sera un gros travail à faire mais bon, puisque Yahoo ne gagne pas encore assez d'argent (après les capitalistes s'étonnent d'être haïs par la plus grande partie de l'espèce humaine...), il faut bien en passer par là ! Cela dit, le système de blog de Blogger offrant une facilité d'utilisation bien loin de la lourdeur de Geocities, ce n'est peut-être tous comptes faits pas plus mal comme ça.

MONDES PERDUS ( http://cf.geocities.com/mondesperdus/ ) restera en activité jusqu'à fermeture programmée par Yahoo, servant de plus en plus de simple «portail» de redirection vers son successeur sur lequel devraient aussi apparaître assez vite des articles inédits.

Merci d'avance pour vos futures visites.

RDN

samedi 28 mars 2009

DU NOUVEAU SUR B. R. BRUSS / ROGER BLONDEL / RENÉ BONNEFOY...

Charles Moreau poursuit ses enquêtes holmésiennes sur les faces cachées des écrivains populaires avec des révélations sur le passé d'un des meilleurs auteurs du Fleuve Noir «Anticipation» et «Angoisse», B. R. Bruss (connu également dans la littérature générale sous le nom de Roger Blondel) et de son vrai nom, René Bonnefoy.

Ce premier article, prélude à un travail d'envergure et destiné à prendre date dans un petit milieu où on s'attribue souvent le travail des autres, se trouve ici :


Un second article vient d'être ajouté :




On peut en profiter pour explorer le FANTASTIK BLOG ( http://fantastik2001.blogspot.com/) de Charles Moreau, plein de choses intéressantes sur Paul Kenny, Jacques Bergier et bien d'autres personnages qui nous tiennent à coeur...

On pourra aussi lire une des très rares interviews (restée longtemps inédite) de B. R. Bruss sur mon site LE MONDE DU FLEUVE (NOIR) (http://lemondedufleuvenoir.blogspot.com/) ici :

Qu'il soit bien clair en ce qui me concerne (et c'est un sentiment partagé aussi par Charles Moreau), que les quelques années d'errance politique de René Bonnefoy sanctionnées par une première condamnation à la sortie de la guerre totalement disproportionnée par rapport aux faits reprochés, n'enlèveront jamais quoi que ce soit à mon admiration pour lui en temps qu'écrivain...

RDN

lundi 9 mars 2009

LA BD «TITANIC» (Ed. SOLEIL) EN LIBRAIRIE LE 22 AVRIL 2009 ! LES 6 PREMIERES PLANCHES EN EXCLUSIVITÉ !

97 ans presque jour pour jour après son naufrage, le TITANIC revient parmi nous avec l'album de chez Soleil dessiné par Patrick A. Dumas, colorisé par Olivier Astier et scénarisé par votre serviteur.

«SCÉNAR' SOLEIL DU MOIS D'AVRIL 2009»
(site BD Sceneario.com)

Ci-dessous la superbe couverture définitive et complète recto/verso + tranche (cliquer dessus pour l'agrandir).

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Et comme tout se passe bizarrement dès qu'il s'agit du TITANIC, une première et longue critique a été postée sur le gros site ScenEario.com, 5 semaines avant la parution...! On dirait bien qu'il y a eu une «fuite» quelque part du côté des fichiers couleurs en «.pdf» des planches...
Mais comme cette critique est bien ficelée et sympa, on va dire évidemment merci au mystérieux (Dr ?) «Phibes» qui l'a écrite. C'est ici :

Une autre critique en avant première :

Et celle de chez NooSfère :

On peu voir sur le site de chez SOLEIL les 6 premières planches en .pdf :


RDN

lundi 2 février 2009

L'AUBE DU MAGICIEN JACQUES BERGIER... PREMIÈRE ÉPOQUE

Sous la direction éclairée de Joseph Altairac, voici un beau et gros livre au format Planète regroupant 118 articles et critiques de livres publiés par Jacques Bergier entre 1948 et 1960 (presque 300 pages sur deux colonnes...).
Cet ensemble est suivi par presque 100 pages d'annexes comportant des textes illustrant les polémiques ayant suivi la publication de La religion des géants de Denis Saurat et surtout celle du Matin des magiciens, plus deux longs essais de Jean-Luc Buard (sur les relations Bergier/Lovecraft/Weird Tales sur fond de naissance du «réalisme fantastique») et de Joseph Altairac (Bergier comme «catalyseur de l'imaginaire»).
De nombreuses illustrations en N&B enrichissent l'ouvrage. Un deuxième volume est déjà en préparation.


Les textes de Jacques Bergier, dont la plupart se dégustent encore aujourd'hui comme du petit lait pour l'imagination, proviennent de revues (Fiction, Satellite, Ailleurs, La Tour Saint-Jacques, Les Lettres Française et Monde nouveau-Paru) ou de préfaces/postfaces pour la collection de poche des années 1950, «La Bibliothèque Mondiale» (où tout était prétexte à Jacques Bergier pour tirer la couverture vers ses sujets de prédilection...). Nombre de ces textes étaient jusque-là quasiment introuvables et les plus faciles à se procurer nécessitaient quand même de posséder d'anciennes revues de SF des années 1950...

La genèse du Matin des magiciens se trouve dans ces pages mais aussi celle de la notion de «réalisme fantastique» par laquelle Jacques Bergier reliait l'imaginaire, le fantastique et la réalité pour en tirer une vision personnelle et inédite du monde. La vision qui allait servir de colonne vertébrale au Matin des magiciens, auquel Jacques Bergier a vraiment fourni son «carburant intellectuel» qui fut mis en valeur par la plume enthousiaste de Louis Pauwels.

Un livre superbe et passionnant.

L'AUBE DU MAGICIEN VOL. 1
Jacques Bergier (avec des textes de J. Altairac et J.L Buard)
Anthologie composée par Joseph Altairac
Préface d'André Ruellan
Éditions de L'Oeil du Sphinx, 2008, 392 p. 25 Euros (+ port)


Pour commander : www.atelier-empreinte.fr, catégorie «Oeil du Sphinx».


RDN

samedi 24 janvier 2009

JACQUES BERGIER : une biographie par Marc Saccardi (Éd. de l'Oeil du Sphinx)

Le Jacques Bergier, résistant et scribe des miracles de Charles Moreau (publié à mon instigation en 2002 au Québec aux Éditions MNH/Anthropos) était resté jusqu'à aujourd'hui la seule et unique biographie de notre pourtant illustre personnage. Pour le bonheur du lecteur «bergierophile», L'Oeil du Sphinx vient d'entâmer une série de publications dont la première est une autre biographie de Jacques Bergier (tirée d'un travail universitaire soutenu à l'Université de Jussieu en 1991) signée Marc Saccardi ; Amateur d'insolite et scribe de miracles : Jacques Bergier (1912-1978).

La biographie proprement dite ne tient que la moitié du livre, en texte plutôt serré (ce qui compense...), agréable à lire et, comme l'ensemble de l'ouvrage, bien illustré par des documents souvent peu ou très peu connus. Si elle n'apporte pas de «révélations» au lecteur un peu spécialisé, elle constitue une excellente façon de découvrir un peu plus en profondeur le co-auteur le plus mythique du Matin des Magiciens.

Le reproche qu'on peut faire à Marc Saccardi est d'expédier à toute vitesse l'influence essentielle de Jacques Bergier dans le monde éditorial de la SF en France entre les années 1950 et 1970. Mais comme c'est un des points les plus développés dans le livre de Charles Moreau (lui aussi trop court, mais pour des raisons de format imposé par l'éditeur...), on peut dire que les deux auteurs sont complémentaires. D'autant plus que Marc Saccardi apporte, lui, plus d'informations sur la dernière partie de la vie de Jacques Bergier, pour simplifier celle ayant suivi la publication du Matin des magiciens. Par contre, on attend toujours que quelqu'un s'occupe de disséquer la collaboration étroite et prolifique qui a existé pendant presque 10 ans entre Jacques Bergier, Georges H. Gallet et les Éditions Albin Michel...

Les importantes annexes du livre de Marc Saccardi, occupant toute la seconde moitié de l'ouvrage, présentent bien des choses passionnantes, à commencer par un fac-simile du fameux et caustique chapitre de l'autobiographie de Jacques Bergier (Je ne suis pas une légende) concernant la revue Planète, supprimé au dernier moment pour des raisons «diplomatiques» et resté jusque-là inédit. Fort intéressantes également, les quelques 30 pages de reproductions de divers projets de livres restés inédits ou parus modifiés, notamment chez J'Ai Lu «Aventure Mystérieuse», et datant des années 1960 et 1970. Plus que dans le texte biographique, c'est dans cette seconde moitié du livre que se trouvent les véritables pépites en matière d'informations sur la foisonnante activité littéraire de Jacques Bergier.

On l'aura donc compris : une lecture qui s'impose !


Marc Saccardi
Amateur d'insolite et Scribe de miracles : JACQUES BERGIER (1912-1978)
Éditions L'Oeil du Sphinx
«La Bibliothèque d'Abdul Alhazred» #9
Couverture originale de J. M. Nicollet
2008, 188 p., format 14/22,5 cm, 20 Euros

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RDN

mercredi 21 janvier 2009

AGATHA CHRISTIE, VOYAGEUSE DU TEMPS...

Après la réédition revue, corrigée et en un seul tome du classique de la SF française moderne que sont Les goulags mous de Jacques Mondoloni (dont il est question ailleurs sur ce blog) les éditions MELIS ajoutent à leur catalogue SF déjà fourni un roman sortant des sentiers battus : Crimes temporels de Paul Carta. Tout comme Les goulags mous, on a droit ici à un livre grand format de belle tenue et avec une couverture réussie signée Manchu.

Paul Carta, enseignant de son état, n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il a déjà publié chez le même éditeur deux romans de SF, L'artefact sicilien (2001) et les 2 tomes de Gens una sumus (2002, devenu L'Échiquier des Étoiles en 2006 en 1 vol revu), d'un roman de Fantasy, Petit Dieu (2004, en 2 tomes) et d'un conte de Noël pour enfants, La planète du Père Noël (2006). L'artefact sicilien avait connu une première édition en... Sicile en 1993 alors que l'auteur était coopérant dans l'île !

L'idée de base de Crimes temporels est que lors de sa disparition durant 10 jours en décembre 1926 (dont on ne sait d'ailleurs toujours pas le fin mot), Agatha Christie a urait été en fait enlevée par une sorte de navette temporelle ressemblant fort à un «ancien ovni» pour venir enquêter sur un mystérieux crime commis dans une station lunaire en 2398 !

Dans la société de ce futur l'humanité ne réside plus que sur Mars et sur la lune suite à la destruction de la population terrienne par un vortex spatial. Mais si Mars a gardé les bonnes vieilles habitudes de comportement humaines, toute violence a été éradiquée sur la lune par des moyens high-tech et personne ne comprend comment un voyageur martien a pu être sauvagement assassiné dans la station temporelle Renaissance et personne ne sait comment mener une enquête qui presse pour des raisons politiques. D'où l'idée de faire venir du XXe siècle la célèbre auteure de romans policiers pour justifier le premier essai de translation temporel d'un être humain dans le sens «passé-présent»...

Le roman est adroitement construit, non dénué d'humour, très agréable à lire et devrait ravir les amateurs d'Agatha Christie. C'est à la fois un jeu littéraire mais aussi un vrai detective novel avec toutes les règles de l'époque et où la sagacité du lecteur est sollicitée dès le début de l'histoire. Honnêtement, on commence à se douter de l'identité de l'assassin une cinquantaine de pages avant la fin (toutefois le livre est épais, donc...) mais l'auteur a une petite surprise en réserve pour les dernières pages...

Quand la SF fréquente le roman policier, c'est souvent dans un style «Série Noire». Ici, on se retrouve plutôt, sur le plan littéraire, dans un registre proche de celui des apocryphes holmésiens mâtinés de SF. Le lecteur est là pour se régaler pendant quelques bonnes heures de lecture en suivant dans une base lunaire étriquée et oppressante une Agatha Christie stressée d'être soudain obligée à jouer les vrais détectives dans un monde qui lui est totalement étranger, mais une Agatha Christie plus vivante que nature.


Paul Carta
Crimes Temporels
Éditions MÉLIS, Collection «Science-Fiction»
Couverture de Manchu, 413 p. 2008, 22 Euros.

ISBN 978-2-35210-033-1

Email des éditions Mélis : melis.editions@wanadoo.fr (il serait vraiment temps que les éditions Mélis songent à avoir un site internet...)


RDN